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Je lis dans le Télégramme du lundi 21 février les belles intentions d'un candidat, qui pose fièrement avec sa coéquipière sur un fond de verdure : « C'est un mandat pour poser l'avenir … travailler à l'ambition maritime, soutenir de manière juste les Finistériens en difficulté, favoriser la réussite des jeunes, travailler à la qualité de vie des habitants. »
Diable ! Quel programme !
Y aurait-il des candidats qui voudraient déposer l'avenir ? Travailler à la décadence maritime ? Ecraser de manière injuste les Finistériens en difficulté ? Favoriser l'échec des jeunes ? Travailler à la pollution des eaux, à la propagation du bruit et à toutes les nuisances possibles pour les habitants ?
Franchement, de qui se moque-t-on ?
Je crains bien qu'une fois de plus, toutes les ''professions de foi'' des candidats ressemblent à cette litanie de voeux pieux, véritable langue de bois qui n'engage absolument à rien celle ou celui qui les exprime.
Non, franchement, les beaux sourires, les gentilles paroles qui surtout ne veulent égratigner personne, on n'en veut plus ! N'entendez-vous pas les clameurs portées par les vents du sud ?
Ce qu'on veut, ce sont des engagements ÉCRITS, précis, sur des sujets parfaitements définis, et non du bla-bla flatteur destiné à nous endormir, prononcé dans des tavernes acquises à celui qui paie son coup !
Prenons un exemple. Vous avez tous remarqué la polémique suscitée par la campagne d'affiches concernant les algues vertes. Vous avez peut-être remarqué, entres autres, les réactions offusquées de Jean-Yves le Drian, Président de la Région, ou de Philippe Paul, maire de Douarnenez, faisant semblant de défendre les agriculteurs en jouant les vierges effarouchées au vu de ces affiches, même si l'on admet qu'elles aient un côté provocateur. Or, qui sont les premières victimes d'une agriculture aux mains de l'agro-chimie industrielle, sinon les agriculteurs eux-mêmes ?
Victimes économiques : que reste-t-il aux paysans, éleveurs, producteurs en fruits et légumes … quand les intermédiaires et les circuits de distribution se sont servis ?
Victimes du chômage : l'hyper concentration des exploitations rend de plus en plus difficile l'installation des jeunes, et c'est un vrai problème qui nous entraîne vers la désertification des campagnes, qui risquent d'être livrées à des ''résidants secondaires''.
Victimes sur le plan de la santé : en effet, combien d'agriculteurs empoisonnés par les produits ''phytosanitaires'' ? Quels effets à long terme tous les produits chimiques utilisés auront-ils sur leur santé ? Et sur la santé de leur famille, et de leurs concitoyens ?
Tous nos braves candidats vont-ils s'engager sérieusement dans un combat pour une agriculture respectueuse de l'environnement et surtout respectueuse des paysans eux-mêmes ?
Non, il ne faut pas se contenter de ramasser les algues vertes, il faut éradiquer la cause de leur développement.
Oui, il faut réorienter les subventions vers les filières bio.
Oui, il faut cesser de financer l'INRA, ce repère de petits valets de l'agrochimie industrielle, qui s'intitule pompeusement ''Institut scientifique de recherche agronomique''.
Oui, il faut mener le combat de l'eau potable (une eau potable, c'est une eau sans nitrate, sans résidus chimiques, pesticides, insecticides, sans résidus pharmaceutiques, antibiotiques et autres), et au diable les ''normes européennes'' établies par ceux qui peuvent se payer des eaux de luxe en bouteille ou des installations très coûteusesde traitement domestique de l'eau.
Alors, Mesdames et Messieurs les candidats, parlez, mais surtout écrivez vos programmes, annoncez la couleur, même si vous en avez changé, qu'au moins, on puisse voter en toute connaissance. Et ne nous prenez plus pour des lapins de l'année !
Quelques infos sur : https://picasaweb.google.com/jeanpierrerederien/INFOS#
A suivre
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bonjour
bravo pour cette litanie - vous avez raison
mais au niveau européen - entre Chine et US la marge de manoeuvre est étroite -
au niveau national compte tenu des différents traités , elle est encore plus petite
alors au niveau cantonal !!!!!!!!!!! et en plus une élection pour seulement 3 ans !!!!
il est grand temps d'arrêter de dilapider l'argent en une multiplicité d'organismes
cordialement
GG
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Bonsoir,
D'accord avec toi soleol, d'accord avec toi Gabigo. Si on prend en compte les avis exprimés sur ce forum, le moins que l'on puisse dire, c'est que ces élections ne passionnent pas les foules. Dommage peut-être car il est toujours sain d'exprimer son avis et de confronter les points de vue, dans un climat apaisé et respectueux. Heureusement que Spartacus a lancé le sujet sur son blog "Konchennou".
Bonne soirée,
Albatros
A chacun sa vérité, à chacun, surtout sa sincérité.
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Place aux jeunes, place aux forces vives du Cap ...
tant qu'il y en a encore !
Cessons les jérémiades, les pleurnicheries :
"On est loin de tout", "on ne s'occupe pas de nous", "il n'y a pas de travail" ...
Eh bien non ! On n'est pas loin de tout. Car contrairement aux esprits chagrins qui persistent à intituler le Cap « bout du monde », avec cette conotation ''fin du monde '', le Cap-Sizun est au contraire la tête du monde, la pointe avancée du continent, et non la région la plus reculée du monde ! Penn ar Bed, par Toutatis !
Le Cap laissera-t-il encore longtemps ses espaces maritimes et terrestres à l'abandon ?
Deux exemples :
1 - La politique immobilière :
Les jeunes qui veulent s'installer dans le Cap, pour y vivre et y travailler, ont le plus grand mal à louer (prix de location exhorbitants, car réservé aux ''touristes'' pour juillet-août), ou à devenir propriétaire (prix des maisons excessifs, terrains de plus en plus chers, pression financière d'accédants argentés ''investissant'' le Cap pour n'y résider la plupart du temps que quelques semaines par an, et laisser leur maison aux yeux clos vide le reste du temps, véritable provocation pour tous ceux qui voudraient bien habiter au pays et qui sont contraints de s'expatrier.)
C'est une chose que d'encaisser des impôts pour les collectivités (taxes foncières, taxe d'habitation …), c'en est une autre que de permettre aux jeunes de s'installer et de vivre au pays !
Car ce n'est pas par manque de travail que les jeunes s'expatrient, mais parce qu'ils sont poussés hors du Cap et ne trouvent pas à s'y loger! Bien que quelques jeunes artisans courageux se soient installés dans la période récente, on manque cruellement dans le Cap de maçons, et autre sartisans du bâtiment, et combien voit-on d'entreprises venant de Douarnenez, Quimper, et bien au-delà pour réaliser de nombreux chantiers ! On manque aussi de commerces permanents, et pas seulement de commerces à touristes !
2 – Les richesses du Cap :
Par sa situation géographique exceptionnelle, le Cap est riche du vent, riche de luminosité, riche de la mer. Or les énergies nouvelles ne s'installent que très timidement. A part Goulien qui a ouvert la porte à Eole, peu de projets émergent, peut-être quelques panneaux photovoltaïques ???
Toujours est-il qu'aucune ambition d'envergure ne s'exprime, et l'on voit le projet Sabella migrer vers Brest et Ouessant.
Existerait-il un ou deux conseillers généraux dynamiques par là-bas ?
Pourtant, lorsque l'on observe l'immense ''fleuve'' qui coule dans le Raz de Sein, et au delà, particulièrement observable par grande marée, on se dit qu'une fantastique énergie est là, devant nous, disponible.
Ne pourrait-on imaginer l'installation dans le Cap d'un centre de recherches et d'expérimentation en énergies nouvelles?
Gageons qu'il n'y a en Bretagne aucun site mieux placé.
Conclusion :
Non, le Cap ne peut pas se satisfaire de la seule industrie touristique (ou néo-coloniale), ni accepter de se transformer en maison de retraite géante, et de mettre sa jeunesse et ses forces vives au service des nouveaux colons. Non, les Capistes ne seront pas les petits noirs au service des touristes !
Et le financement des projets ???
Au lieu de jeter l'argent par les fenêtres, ou de le verser dans des paniers percés, comme on verse l'ean dans les piscines crevées des centrales nucléaires japonaises, on pourrait l'investir utilement dans des projets d'avenir.
Et si on publiait les comptes de toutes les associations ou autres institutions percevant de l'argent public ?
On est citoyen, on est contribuable, on a le droit de savoir, ça s'appelle la démocratie !
A bientôt
Jip
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